1/ Je suis masochiste … mais j’ai arrêté de me faire passer après
- Gyl Falco

- 29 sept.
- 2 min de lecture
Transformation 1

Pendant longtemps, j’ai cru que c’était normal.
Normal de dire oui même quand j’étais épuisé·e.
Normal de passer après les autres, de m’effacer pour laisser la place.
Normal de me taire pour ne pas déranger.
On disait de moi que j’étais gentil·le, généreux·se, dévoué·e.
Et quelque part, ça me rassurait. J’avais un rôle. Une fonction.
Je me sentais utile, apprécié·e, parfois indispensable.
Mais au fond, je m’oubliais.
J’ai longtemps cru que cette posture était de l’amour.
Mais c’était surtout une stratégie. Une façon d’éviter le rejet.
Parce que si je m’occupais bien des autres, peut-être qu’ils ne verraient pas mes failles.
Peut-être qu’ils ne me quitteraient pas.
Peut-être qu’ils m’aimeraient.
Et puis un jour, j’ai réalisé que je ne savais même plus ce que je voulais, moi.
Je savais ce qu’ils attendaient, ce qui leur faisait plaisir.
Mais mes propres désirs ? Mes besoins ? Je les avais mis en sourdine depuis si longtemps.
Je n’étais pas dans la générosité.
J’étais dans l’effacement.
J’avais appris à me rendre petit·e pour ne pas faire de vagues.
À me rabaisser pour éviter le rejet.
À me nier pour espérer être aimé·e.
Mais ce que je gagnais en acceptation extérieure,je le perdais en dignité intérieure.
Et un jour, ça n’a plus tenu.
Je me suis senti·e vidé·e, vidé·e de moi-même.
Alors j’ai commencé à dire non.
À poser des limites.
À me demander : Est-ce que je le fais par amour… ou par peur ?
Est-ce que je m’oublie pour être accepté·e… ou est-ce que je me choisis, enfin ?
Et tu sais quoi ?
Je n’ai pas tout perdu.
Au contraire. J’ai gagné en respect. En clarté. En estime de moi.
Je me suis remis·e au centre. Pas pour briller. Pas pour dominer.
Mais pour me retrouver. Pour me reconnaître.
🌬 Me remettre au premier plan, ce n’est pas devenir égoïste.
C’est sortir du sacrifice et entrer dans le respect.
➡️ Et toi, est-ce que tu sens parfois que tu t’effaces pour ne pas gêner ?
Est-ce que tu dis “oui” alors que tout ton corps hurle “non” ?




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