2/ Je suis contrôlant(e)… mais je ne veux plus que ma force soit une armure
- Gyl Falco
- 29 juin
- 2 min de lecture
Transformation 2

J’ai longtemps cru que pour être respecté(e), je devais être fort(e). Inébranlable. Solide comme un roc. Que montrer mes doutes, c’était risquer d’être jugé(e), méprisé(e), abandonné(e). Alors j’ai appris à dissimuler. À masquer mes peurs derrière de l’assurance. À camoufler mes blessures sous de l’autorité. À paraître “sûr(e) de moi”, même quand je tremblais dedans.
Cette force que les autres voyaient, je la cultivais. Je la soignais comme une identité. Mais ce que personne ne voyait, c’est que cette force me servait de rempart. Elle me protégeait de ce que je n’osais plus ressentir : l’incertitude, la tristesse, l’insécurité.
Et je l’avoue… ça a marché. Un temps.
Mais à quel prix ?
À force de tout porter seul(e), j’ai perdu le lien avec ce qui me rend humain(e).
À force d’exiger la rigueur, j’ai fermé la porte à la tendresse.
À force d’être “celui ou celle qui gère tout”, je suis devenu(e) incapable de demander de l’aide.
J’ai mis la barre haut. Trop haut. Pour moi. Et pour les autres.
Et j’ai confondu exigence et contrôle, courage et dureté, autonomie et isolement.
Aujourd’hui, je comprends que la vraie force n’est pas celle qui contrôle, mais celle qui ose déposer les armes.
Celle qui dit : “Je ne sais pas.”
“J’ai peur.”
“J’ai besoin d’être soutenu(e).”
C’est nouveau pour moi.
Pas toujours confortable.
Mais profondément libérateur.
Je découvre que je peux être fiable, sans être rigide.
Que je peux être solide, tout en me laissant traverser.
Que je peux inspirer confiance, même quand je vacille.
🌿 Je ne veux plus que ma force me coupe du lien.
Je veux qu’elle me relie à ce que j’ai de plus vivant.
Et toi, as-tu parfois confondu puissance et protection ?
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